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Par GENERALPATOUNE le 15 Février 2013 à 10:57
Un friselis léger frôle la lande grise,
Les rouges du couchant couvrent de leurs rayons
Ces oripeaux de jour que la lune reprise,
La nuit semble compter les ombres en haillons.
Les flots et les forêts, les belles fleurs sauvages
Frémissent doucement dans la tiédeur du soir,
Et les lueurs d’argent qui brodent les rivages
Estompent leurs clartés sous ce grand brunissoir.
Le voile vaporeux d’une robe de brume
D’une senteur exquise embaume l’air glacé,
Et le blanc goéland scintillant sur l’écume
Sent le flot langoureux longuement l’enlacer.
Le châle de minuit endort l’âme des choses,
Les pétales pastels de petits papillons
Posent leurs bleus baisers sur les lèvres des roses ;
D’un navire au lointain dansent les pavillons.
Fendant les tourbillons, les grandes étendues,
Recueillant d’une étoile une larme d’or pur,
Les ailes d’un trois mats se déploient jusqu’aux nues
Serties d’éclats d’émail et de lambeaux d’azur….
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Par GENERALPATOUNE le 25 Janvier 2013 à 09:11
Amour d’un jour ou d’un soir
Amour d’une nuit très noire
Amour d’un corps qui passe
Qui se dresse comme une menace
Qui résiste jusqu’au dernier sursaut
Qui faiblit sans dire un mot.
Amour que l’on voudrait fatal
Amour qui fait très mal !
Amour qui trompe l’ennui
Mais qui bouleverses notre vie
Amour d’une romance amère
Amour aux sentiments ternis
Sous la forme d’yeux clairs
Et d’une bouche qui sourit
Comme je te veux
Comme je te désire
Amour heureux, amour malchanceux
Amour qui m’inspire
Qui brille comme un éclat
Mais qui m’attire dans tes bras !
Amour pour une demoiselle
Amour tendre et cruel
Qui brille comme un soleil
Comme je l’attends
Comme je le sens
Amour brûlant dans le désert
Amour nu qui s’est offert
Qui se livre avec délices
Qui se consume sans supplices
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Par GENERALPATOUNE le 21 Janvier 2013 à 09:25
Silence les grillons
Sur les branches immobiles
Les arbres font des rayons
Et des ombres subtiles
Silence dans la maison
Silence sur la colline
Ces parfums qu'on devine
C'est l'odeur de saison
Mais voilà l'homme
Sous son chapeau de paille
Des taches plein sa blouse
Et sa barbe en bataille
Cézanne peint
Il laisse s'accomplir la magie de ses mains
Cézanne peint
Et il éclaire le monde pour nos yeux qui n'voient rien
Si le bonheur existe
C'est une épreuve d'artiste
Cézanne le sait bien
Vibre la lumière
Chantez les couleurs
Il y met sa vie
Le bruit de son cœur
Et comme un bateau
Porté par sa voile
Doucement le pinceau
Glisse sur la toile
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Par GENERALPATOUNE le 19 Novembre 2012 à 08:27
Penn ar bed
Incertaine frontière où la Manche s’unit
Aux lames d’Atlantique en des noces d’écume,
L’Iroise a ses humeurs faites de bancs de brume,
De tempêtes d’hiver et pièges de granit.
Au large d’Ouessant quand l’horizon finit
Par se fondre en la nuit, un phare au loin s’allume ;
Le feu de la Jument, si le flot gronde et fume,
Rappelle au téméraire où se trouve son nid.
Sous les vents du ponant, menace souveraine,
Le Fromveur forme et roule une funeste traîne
Que les courants malins déploient en éventail
Tandis que veille aux grains, à l’abri d’une crique,
Par le travers du Four ou de Molène au Rail,
L’Abeille ange gardien des côtes d’Armorique…
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